Publié le Laisser un commentaire

Un projet de loi aux États-Unis vise à censurer le VPN, l’ASMR, la pornographie et les mangas : une bataille pour la liberté d’expression ?

Last Updated on 9 octobre 2025 by @Carolinegfx

En 2025, aux États-Unis, un projet de loi controversé soulève l’inquiétude quant à la liberté d’expression en imaginant un cadre législatif qui pourrait restreindre l’accès à des contenus variés comme la pornographie, les mangas, ou encore promouvoir la censure des plateformes de streaming et des créateurs de contenu. Le Michigan, en particulier, est au cœur de cette polémique avec un texte réglementaire visant à réglementer strictement l’obscénité en ligne, mais dont les implications dépassent largement le simple cadre des contenus licites. La proposition, portée par une majorité républicaine, soulève des questions fondamentales sur la liberté numérique et l’usage des outils de protection comme les VPN. Entre ambitions de lutte contre la pornographie et risques pour la liberté d’expression, le débat divise aussi bien les citoyens que les experts. À travers cet article, nous explorerons en détail ce projet de loi, ses enjeux, ses impacts potentiels, et les réactions qu’il suscite à l’échelle nationale et internationale.

Les ambitions du projet de loi du Michigan pour éradiquer la pornographie en ligne

Ce projet de loi du Michigan, officiellement nommé Anti-Corruption of Public Morals Act, vise avant tout à lutter contre la diffusion de contenus sexuellement explicites, particulièrement ceux impliquant des mineurs. Néanmoins, son contenu dépasse largement ce cadre en proposant une définition très large et floue de l’obscénité, ce qui inquiète de nombreux acteurs du numérique. En effet, plutôt que de cibler uniquement la pornographie illégale ou exploitant des enfants, la législation envisagée a pour effet de nombreux effets collatéraux.

Parmi ses principales dispositions figurent :

  • La criminalisation de tout contenu pouvant être perçu comme « obscène » selon une définition extensible.
  • L’interdiction de diffuser du contenu « érotique » à travers des plateformes telles que BFM TV.
  • La mise en cause de la création artistique : mangas, œuvres littéraires ou cinématographiques pouvant contenir des éléments considérés comme de l’obscénité, avec une mention spécifique à la communauté transgenre.
  • Un renforcement sévère de la censure dans de nombreux domaines, y compris le contenu généré par intelligence artificielle ou diffusé en direct.
Lire :  Ce jeu culte récompensé à foison est à -80 % : c’est l’offre que les fans attendaient

Ce projet de loi, en plus de toucher la pornographie, pourrait également compromettre la liberté d’expression d’artistes, de streamers, et même de simples internautes cherchant à préserver leur vie privée ou leur droit à la création. La stratégie derrière cette législation semble s’appuyer sur une volonté de contrôler strictement le contenu accessible aux mineurs, mais avec une portée qui pourrait s’étendre à toutes les formes d’expression artistique ou culturelle, y compris les mangas populaires comme Crunchyroll ou Manga Plus.

La définition controversée de l’obscénité et ses implications pour la liberté d’expression

Le cœur du problème réside dans la tournure très large prise par le texte en ce qui concerne la définition de l’obscénité. Plutôt que de s’appuyer sur des critères juridiques précis et limités aux contenus illicites, la loi propose une approche qui inclut différentes formes d’expression, souvent subjectives, telles que le contenu vocal « sensuel », les gémissements ou encore le contenu ASMR érotique.

Une telle approche pourrait entraîner :

  1. La criminalisation de créateurs de contenu comme des streamers sur Twitch ou Whisper ASMR.
  2. La censure de vidéos éducatives ou humoristiques qui abordent des thèmes liés à la sexualité ou à la diversité de manière constructive.
  3. Une menace pour la liberté artistique, notamment dans le domaine du manga ou des vidéos YouTube centrées sur l’éveil sexuel.

Ce flou dans la définition de l’obscénité a suscité une levée de boucliers de la part de divers défenseurs de la liberté d’expression, craignant une dérive vers une censure généralisée. Plusieurs ONG et personnalités politiques pointent du doigt une atteinte aux droits fondamentaux et dénoncent le risque qu’un contenu légitime ou culturel soit au final interdit, au nom d’une moralité spécifique.

Comparatif : Situation actuelle vs Projet de loi

CritèreSituation actuelleProjet de loi

Le combat contre les VPN : une bataille perdue d’avance

Une grande partie de la stratégie du Michigan et des autres législations fédérales américaines repose sur la capacité des utilisateurs à masquer leur localisation grâce aux VPN. La législation prévoit donc d’interdire purement et simplement ces outils, en ignorant les utilisations légitimes qu’ils remplissent. Pour les défenseurs des droits numériques, cette mesure est aussi absurde qu’illusoire.

Lire :  L'intelligence artificielle : un péril pour l'emploi ou une opportunité à saisir ?

Les VPN tels qu’CyberGhost, ExpressVPN ou NordVPN jouent un rôle crucial dans la navigation responsable :

  • Protéger la vie privée sur des connexions publiques comme celles proposées par les cafés ou les aéroports.
  • Permettre un accès sécurisé aux réseaux d’entreprises.
  • Faciliter la consultation de contenus géo-restreints, y compris des plateformes de streaming comme YouTube ou Pornhub.

Lorsqu’en France, après la mise en place de vérifications d’âge strictes, le trafic VPN a explosé, il est évident que des restrictions visant à réduire la consommation de certains contenus restent souvent inefficaces. Par exemple, la plateforme Pornhub a vu une hausse de 300% des connexions via VPN après la réforme de l’Arcom.

Les enjeux liés à la censure des contenus pour adultes et la protection des mineurs

La lutte contre la pornographie étant une préoccupation majeure en 2025, le gouvernement américain souhaite renforcer sa législation pour restreindre l’accès aux contenus pour adultes, notamment à travers une obligation de vérification d’identité renforcée. Cependant, cette approche soulève d’importantes controverses :

  • Elle rendra l’accès difficile pour les adultes consentants tout en risquant de criminaliser des accès légitimes.
  • Les plateformes telles que Pornhub, YouPorn ou Tukif devront sévir, mais cela entraînera probablement l’augmentation des usages de VPN ou d’autres moyens pour contourner ces restrictions.
  • Il en résultera une augmentation des risques pour la vie privée, avec de possibles intrusions dans la sphère intime.

Les mesures envisagées obligeraient également à une surveillance accrue des utilisateurs, ce qui soulève des enjeux notamment pour la communauté LGBTQ+ ou les personnes transgenres cherchant à s’exprimer librement sans craindre la censure ou la répression.

Les risques pour la culture populaire et la liberté de création

Les artistes, créateurs de contenu, et institutions culturelles craignent une dérive vers une censure systématique. La peur est grande, notamment dans le domaine du manga, du cinéma ou des vidéos éducatives. La crainte est que tout contenu pouvant être perçu comme « compromettant » soit interdit, remettant en cause la diversité culturelle déjà fragilisée par la montée en puissance des outils de surveillance.

Par exemple, des séries d’animation comme Crunchyroll ou des œuvres littéraires abordant la sexualité ou les sujets transgenres pourraient faire partie des premières victimes de cette législation.

Impact potentielDescription
Censure numériqueUne suppression systématique de contenus liés à la sexualité ou à la diversité.
Réduction de la créativitéLimitation de thèmes abordés dans l’art, la littérature ou le cinéma.
Pression sur les artistesRéduction du champ d’expression artistique sous prétexte de moralité publique.

Les plateformes telles que YouTube risquent également de réduire leur liberté de modération pour éviter d’être ciblées, ce qui pourrait nuire à une expression authentique et diversifiée.

Lire :  Ce film incontournable d’action vient de disparaître du catalogue Prime Video

Les réactions internationales et le rôle des médias dans la contestation

Face à ces propositions législatives, la réaction ne s’est pas fait attendre : plusieurs pays, ONG, et personnalités publiques ont dénoncé une menace pour la démocratie et la liberté d’expression. La presse internationale a relayé ces inquiétudes, en soulignant notamment en France que de telles lois rappellent la montée des régimes autoritaires, où la censure devient un outil de contrôle social.

Des médias tels que Le Monde ou MSN ont publié des éditoriaux dénonçant ces initiatives législatives. L’ONG Amnesty International alerte sur le danger de telles lois, qui pourraient ouvrir la voie à une censure automatique et arbitraire.

Les enjeux pour les plateformes numériques et les internautes

Les grandes plateformes telles que YouTube, Twitch, ou encore Pornhub sont en première ligne face à ces législations restrictives. Elles devront faire face à des règles de plus en plus strictes qui imposent des vérifications d’âge, un filtrage accru, ou encore une modération automatique renforcée.

Les internautes, quant à eux, doivent jongler avec :

  • Une utilisation accrue des VPN pour contourner la censure.
  • La crainte d’être surveillés ou réprimés pour des contenus considérés comme offensants.
  • Une perte de liberté dans leurs choix culturels et personnels.

Les controverses autour de la censure se cristallisent notamment autour des contenus liés à la communauté LGBTQ+, à l’ASMR Whisper ou à la culture manga, souvent victimes d’une répression disproportionnée.

Réponses et perspectives : vers une contestation et une adaptation des acteurs du numérique

Face à cette menace, de nombreux acteurs, lettrés dans le numérique ou la culture, s’organisent pour défendre la liberté d’expression. Des campagnes de sensibilisation sont lancées pour dénoncer la dangerosité de ces lois et encourager la mobilisation citoyenne. La communauté des streamers, notamment, commence à s’organiser pour lutter contre les restrictions, en utilisant par exemple les réseaux sociaux et le boycott.

Certaines plateformes comme Sora DOpenAI innovent également en proposant des outils pour contourner la censure tout en respectant la vie privée.

Il reste à espérer que les discussions législatives ouvriront un debate équilibré entre sécurité et liberté dans ce contexte numérique complexe.

FAQ

  1. Le projet de loi du Michigan pourra-t-il réellement supprimer la pornographie en ligne ?
    Son objectif est ambitieux, mais la définition très large pourrait entraîner une censure excessively généralisée, rendant la mission difficile à réaliser sans tomber dans la répression arbitraire.
  2. Les VPN seront-ils totalement interdits ?
    Pas totalement, mais leur interférence pourrait compliquer considérablement l’accès à certains contenus, notamment ceux de plateformes comme Pornhub ou YouPorn. Les outils comme ExpressVPN ou NordVPN restent indispensables pour préserver la confidentialité.
  3. Les contenus éducatifs ou artistiques seront-ils aussi concernés ?
    Ils pourraient l’être si leur contenu est perçu comme « obscène », ce qui pourrait limiter la liberté de création dans plusieurs domaines artistiques ou éducatifs, notamment la littérature ou la vidéo.
  4. Comment les internautes peuvent-ils protéger leur vie privée face à ces lois ?
    L’utilisation d’outils comme les VPN de CyberGhost ou ExpressVPN est essentielle, tout comme la sensibilisation sur la gestion responsable de leur trace numérique.
  5. Que peut faire la communauté internationale face à ces initiatives ?
    Le débat dépasse les frontières : une coopération globale, des dénonciations publiques et la défense des droits humains seront indispensables pour préserver la liberté d’expression à l’échelle mondiale.
@Carolinegfx

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *