Tesla fait machine arrière : les clignotants retrouvent leur place sur le volant de la Model 3

Last Updated on 25 août 2025 by @Carolinegfx

Dans un revirement inattendu, Tesla a décidé de remettre les traditionnels leviers de clignotants sur sa célèbre Model 3, un choix qui ravira sans doute une large partie de sa clientèle. Cette décision fait suite à de nombreuses critiques concernant la suppression, lors du restylage « Highland » de 2023, des commodos classiques au profit de boutons capacitifs intégrés au volant. Face à ce recul perçu comme une gêne pour la conduite, Tesla a introduit en Chine un kit de rétrofit permettant aux conducteurs de réinstaller un levier physique, moyennant finance. Ce retour aux fondamentaux illustre une inflexion dans la stratégie du constructeur américain, qui, jusqu’à présent, n’hésitait pas à innover de manière radicale au risque de déplaire. Les nombreux passionnés de Tesla qui souhaitent retrouver une interface plus intuitive et familière voient ainsi leur souhait exaucé. Cette évolution, encore limitée géographiquement au marché chinois, pourrait constituer un tournant dans la conception des commandes au volant, mettant un certain frein à l’intégration exclusive des commandes tactiles et des systèmes automatisés d’aide à la conduite.

Une polémique autour du remplacement du commodo par des boutons sur le volant de la Model 3

La suppression des leviers de clignotants traditionnels sur la Tesla Model 3 restylée a créé un véritable tollé au sein de la communauté des conducteurs. Initialement, Tesla avait fait ce choix audacieux dans l’optique de moderniser l’interface et de simplifier l’habitacle, en remplaçant les commodos par des boutons capacitifs tactiles situés sur le volant. Cependant, cette décision n’a pas rencontré l’adhésion escomptée.

Plusieurs raisons expliquent ce mécontentement :

• Ergonomie dégradée : Les boutons ne répondent pas toujours de manière intuitive, et leur localisation sur le volant gêne certains conducteurs habitués à actionner un levier classique dans le champ de vision habituel.
• Sécurité : En situation de conduite, surtout en milieu urbain ou sur autoroute, manipuler des commandes tactiles nécessite parfois un regard plus long, détournant l’attention de la route.
• Apprentissage et habitude : Nombre d’automobilistes, notamment les habitués des marques comme Peugeot, Renault ou Citroën, sont attachés aux leviers traditionnels, assimilés depuis des décennies comme standard de sécurité et de commodité.
• Fiabilité perçue : Les commandes tactiles peuvent parfois souffrir de dysfonctionnements liés à la sensibilité excessive ou à des erreurs de commande dues au givre ou à la saleté sur le volant.

Cette controverse n’a pas été isolée à la Model 3. Même des constructeurs comme Mercedes-Benz ou BMW, qui innovent régulièrement en matière d’interface conducteur, privilégient encore la présence physique des leviers pour ces fonctions clés. Volkswagen et Audi, tous très attentifs au confort utilisateur, n’ont pas non plus abandonné cette solution classique, préférant souvent opter pour une hybridation des interfaces tactiles et physiques.

La communication de Tesla à ce sujet a longtemps été ferme, défendant obstinément la disparition du levier. Néanmoins, face à la pression croissante, notamment sur les réseaux sociaux et forums spécialisés, le constructeur a fini par reconnaître implicitement que ce choix n’était peut-être pas parfait, comme l’a admis Lars Moravy, ingénieur en chef, mentionnant qu’ils avaient « peut-être supprimé trop de choses ».

Face à cette situation, des solutions d’après-vente non officielles ont émergé. Cependant, l’initiative de Tesla d’introduire un kit officiel montre une prise en compte nouvelle des retours utilisateurs et pourrait influencer d’autres marques dans l’intégration des interfaces dans leurs véhicules électriques.

Le kit officiel Tesla pour réinstaller les leviers de clignotants : fonctionnement et implications

Le géant américain a récemment lancé en Chine un kit officiel de rétrofit permettant d’ajouter un levier physique sur certains Model 3. Cette offre concerne pour l’instant exclusivement les Model 3 fabriquées après le 7 février 2025, date autour de laquelle a eu lieu le restylage majeur. Le kit comprend :

• Un nouveau volant équipé du levier de clignotant traditionnel intégré
• L’installation complète et professionnelle par un centre de service agréé Tesla
• La récupération de l’ancien volant contenant les boutons capacitifs

Le coût de cette opération est de 2.499 yuans, soit environ 300 euros, un prix qui peut sembler élevé pour une fonctionnalité généralement considérée comme standard. Toutefois, Tesla justifie ce tarif par la complexité de la réinstallation et la nécessité d’utiliser des pièces et techniciens certifiés pour garantir la sécurité et la qualité d’usage.

Cette décision marque un tournant, car Tesla n’avait jusque-là pas éprouvé le besoin de revenir sur ses choix radicaux, préférant pousser son approche minimaliste et high-tech. Mais face à la réaction mitigée des utilisateurs, notamment ceux ayant une préférence pour les commandes traditionnelles que l’on retrouve chez Renault, DS Automobiles ou Hyundai, le constructeur semble vouloir éviter une rupture plus importante avec sa clientèle.

Le kit est cependant soumis à plusieurs contraintes :

• La nécessité de prendre rendez-vous via l’application Tesla pour assurer une installation conforme
• La conservation impérative de la garantie constructeur en acceptant une intervention officielle
• Pour le moment, l’option est uniquement accessible en Chine, sans calendrier immédiat pour les marchés européens ou nord-américains

Ce choix technico-commercial illustre la volonté de Tesla de concilier innovation et satisfaction client, et pourrait ouvrir la voie à un déploiement mondial si l’accueil est bon dans la région asiatique.

Comment cette décision s’inscrit dans la tendance actuelle du marché automobile

Le retour des leviers de clignotants par Tesla s’inscrit dans une tendance plus large des constructeurs automobiles à ajuster l’intégration des nouvelles technologies au confort d’utilisation classique. Alors que certaines marques comme Audi ou Volkswagen développent des interfaces tactiles sophistiquées, elles conservent souvent des commandes physiques pour les fonctions de base, garantissant ainsi un compromis entre modernité et familiarité.

À l’inverse, Tesla avait depuis longtemps adopté une approche très minimaliste, préférant réduire au maximum les éléments physiques au profit d’un contrôle principalement réalisé via un écran tactile central ou des boutons intégrés au volant. Ce choix s’était notamment renforcé avec le modèle « yoke » introduit sur la Model S en 2021, qui excluait des commandes classiques au profit d’une nouvelle forme de commande au volant.

Voici quelques éléments caractérisant les approches variées dans le secteur :

• Renault et Peugeot : Conservent généralement des leviers physiques incluant l’allumage des clignotants, avec une ergonomie pensée pour une prise en main naturelle.
• DS Automobiles : Mise sur le design et l’élégance, tout en gardant la traditionnelle commande à levier.
• Mercedes-Benz : Harmonise des commandes physiques avec des fonctions tactiles avancées pour couvrir tous les usages.
• Hyundai : Privilégie une approche pragmatique en combinant des leviers classiques avec des commandes digitales.

Cette diversité témoigne d’un équilibre recherché entre innovation et compréhension du comportement des conducteurs. L’initiative de Tesla pourrait également influencer ses concurrents sur ce point sensible du confort et de la sécurité.

Les enjeux techniques et de sécurité liés à la réintroduction du commodo

Réintégrer un levier physique sur une voiture aussi moderne que la Tesla Model 3 implique plusieurs défis techniques et réglementaires. Pour Tesla, ce retour ne se résume pas uniquement à remettre un élément traditionnel, mais à garantir que l’intégration respecte les normes actuelles de sécurité, de confort et de compatibilité avec les systèmes électroniques embarqués.

Les principaux enjeux comprennent :

• Compatibilité électronique : Le nouveau levier doit s’interfacer parfaitement avec les calculateurs du véhicule et les systèmes ADAS (Advanced Driver Assistance Systems) comme Autopilot.
• Fiabilité mécanique : Le levier doit être résistant aux usages intensifs sans dégrader la qualité perçue ni la sécurité.
• Facilité d’installation : Le processus de montage doit minimiser le risque d’erreur et garantir un résultat conforme aux standards Tesla.
• Impact sur la garantie : L’intervention étant réalisée par des centres agréés, elle doit préserver la couverture constructeur de la voiture.

Ces points sont essentiels, notamment car les systèmes de conduite semi-autonome intègrent souvent les commandes de changement de voie, rendant la prise en charge par l’homme plus subtile qu’auparavant. Le levier doit donc permettre une interaction fluide avec ces modes automatiques, sans provoquer de conflits ou de distractions inutiles.

L’exemple de Mercedes-Benz et BMW montre que les composants physiques peuvent parfaitement cohabiter avec des systèmes d’aide à la conduite avancés. Tesla parvient à tirer parti de cette connaissance dans son nouveau kit. Ce retour du levier pourrait également rassurer les futurs acquéreurs qui restent dubitatifs face à une disparition totale des commandes mécaniques.

Quel impact sur la stratégie environnementale et industrielle de Tesla ?

Ce retour en arrière sur une fonctionnalité de contrôle peut sembler un détail, mais il reflète des évolutions importantes à plusieurs niveaux pour Tesla, ainsi que pour l’industrie automobile en général.

Tout d’abord, l’intégration de composants physiques supplémentaires a un impact à la fois sur la chaîne d’approvisionnement et sur le poids global du véhicule. Dans un contexte où certains constructeurs, dont Volkswagen et Hyundai, s’engagent à optimiser chaque gramme de métal pour améliorer l’efficacité énergétique, chaque changement doit être justifié.

Ensuite, la production, la logistique et la gestion des stocks sont touchées par cette modification, car le kit nécessite un assemblage spécifique, une distribution contrôlée et des protocoles d’installation contraignants. Cela peut ralentir les cadences et influencer les coûts de fabrication.

• Effet sur la consommation : L’ajout de leviers physiques est négligeable en termes de poids, mais ouvre un nouveau chapitre sur la conception modulable des commandes.
• Gestion des pièces détachées : Le stock doit intégrer des volants différents avec ou sans leviers de clignotants, compliquant la gestion logistique.
• Impact environnemental : Un processus de rétrofit implique une intervention supplémentaire, qui n’est pas neutre en termes d’empreinte carbone.
• Positionnement industriel : Tesla montre une capacité d’adaptation rare en modifiant un produit déjà commercialisé avec une offre officielle de mise à jour.

Les constructeurs tels que Citroën ou DS Automobiles suivent également cette logique d’équilibre entre innovations technologiques et simplicité d’usage, essayant de répondre aux attentes des clients sans lourdeur excessive dans les interventions techniques. Tesla semble avec cette décision se remettre en phase avec ces standards, au bénéfice d’une meilleure acceptation du produit sur le marché mondial.

La réaction des clients Tesla et du marché face à ce changement

La nouvelle du retour des leviers de clignotants a été accueillie avec soulagement et satisfaction par une partie importante de la clientèle Tesla. Le médiatique débat dans les forums, réseaux sociaux et plateformes spécialisées a mis en lumière la fracture entre les amateurs de commandes tactiles et ceux qui restent attachés à la simplicité du levier.

Ce retour est perçu comme une concession bienvenue et une preuve que Tesla écoute enfin ses clients, phénomène moins fréquent lorsqu’il s’agit de marques aussi disruptives. Les conducteurs qui avaient fait le choix de Tesla pour son innovation craignaient une complexification inutile et une dégradation de leur expérience de conduite.

• Points positifs soulignés : meilleur confort d’utilisation, plus d’intuition, sécurité renforcée
• Critiques restantes : coût élevé du kit et limitation géographique actuelle
• Comparaisons : certains préfèrent malgré tout les systèmes tactiles, notamment les jeunes utilisateurs habitués à l’électronique avancée

L’exemple d’autres constructeurs, comme Audi ou Mercedes-Benz, montre que la clé est souvent dans une harmonie entre système physique et digital. Tesla pourrait capitaliser sur cette expérience pour calibrer son interface dans ses autres modèles, en conservant les leviers sur la Model Y restylée dès début 2025, ce qui avait déjà adouci la controverse.

La communication ciblée dans les médias spécialisés comme Auto Plus ou les analyses détaillées sur FrAndroid participent à la diffusion positive de cette évolution.

Comparaison entre Tesla et les autres constructeurs quant à l’innovation et l’adaptation client

Le cas Tesla illustre parfaitement les tensions entre innovation radicale et réponse aux attentes clients dans l’industrie automobile moderne. Si Tesla est souvent en avance technologique, cette rapidité peut se heurter au conservatisme naturel des automobilistes qui préfèrent des interfaces éprouvées.

Par exemple :

• BMW : reste très prudent sur l’introduction de commandes tactiles, préférant souvent l’ergonomie des boutons classiques.
• Volkswagen : mise sur un équilibre entre tactile et commandes physiques, par exemple en gardant le levier de clignotant tout en multipliant les commandes digitales.
• Renault : préfère une approche fonctionnelle avec des interfaces simples et efficaces, misant sur la familiarité et la robustesse des commandes physiques.
• DS Automobiles : innove surtout dans le design mais sans bouleverser les habitudes des conducteurs avec des systèmes trop complexes.

Cette stratégie contraste avec Tesla, qui avait tenté une rupture plus franche. Néanmoins, le retour du levier montre une maîtrise grandissante des réactions commerciales et un recentrage sur l’expérience client, comme l’illustre L’Argus ou Capital.

Perspectives d’évolution : le futur des commandes au volant chez Tesla et autres marques

Au-delà de ce retour du levier sur la Model 3, les fabricants automobiles réfléchissent activement à l’avenir des interfaces de conduite. Tesla, tout comme ses concurrents, explorent des solutions qui intègrent la technologie tout en privilégiant la sécurité et l’ergonomie.

Voici quelques tendances et pistes envisagées :

• Interfaces hybrides : Combiner commandes physiques et zones tactiles pour offrir le meilleur des deux mondes.
• Reconnaissance gestuelle : Utiliser des capteurs pour détecter les mouvements de la main sans contact, développée notamment par des marques comme Audi ou Mercedes-Benz.
• Personnalisation : Adapter les commandes selon l’utilisateur, avec des profils sauvegardés, comme le pratique Hyundai avec ses systèmes digitaux intégrés.
• Automatisation : Sur les véhicules équipés de conduite autonome avancée, permettre la prise en charge des changements de voie par l’ordinateur sans intervention manuelle.

Ce mélange pourrait permettre de diminuer les irritants rencontrés sur la Model 3 restylée, tout en maintenant une expérience de conduite fluide et sécurisée. Tesla devra poursuivre ses efforts pour trouver un équilibre qui satisfait tous les profils de conducteurs, du plus technophile au plus conservateur.